Rencontre avec les auteurs et dédicaces – Palais du Commerce – 18 & 19 juin 2011
Pour la deuxième année consécutive, nous voilà à Lyon pour la 6ème édition du Festival de BD. En ce qui me concernait, j’avais deux objectifs : découvrir le nouvel album d’Olivier Supiot ‘Un amour de marmelade’ et saluer Domas – que l’on ne présente plus ici, et dont je reparlerai un peu plus loin… Eventuellement aussi, pourquoi pas, faire des découvertes.
S’agissant du premier objectif, dès notre arrivée, j’ai donc essayé de repérer les auteurs présents afin de voir où était installé Mr Supiot et si la file d’attente pour les dédicaces était déjà longue… ou pas. Heureuse surprise : notre homme était en train de discuter avec un couple pendant qu’il dédicaçait et derrière eux seule une jeune fille attendait, ce qui m’incita à aller acheter son dernier album et à prendre mon tour dans la file. Eh bien, tout ce que je peux dire, c’est que je ne regrette pas ! Comme l’an passé, cet auteur – outre le fait qu’il est bourré de talent – m’est apparu sympathique, disponible, loquace, modeste, etc etc… Au moment où mon tour est venu, j’en étais arrivée à peu près à la moitié de la lecture de son dernier one shot, mais il m’a quand même demandé ce que j’en pensais. Cela se sentait – et il me l’a confirmé lui-même – qu’il était à la fois curieux et inquiet de connaître l’avis de ses lecteurs à propos de ‘Marmelade’. Il m’a en effet expliqué que cet album était particulier pour lui, car il le sortait l’année de ses 40 ans, un album de la maturité donc, et qu’il avait investi beaucoup de temps, d’énergie et de lui-même dans sa réalisation. Bon, je me suis empressée de le rassurer, car les premières planches m’avaient enthousiasmée et je retrouvais parfaitement l’univers du ‘Baron‘ qui m’avait tant séduite l’an passé, à la fois dans le trait et les couleurs. Nous avons eu ensuite l’occasion de discuter de ses projets, immédiats ou à venir, et tout ce que je peux dire c’est que je suivrai avec intérêt leur évolution.
Maintenant que cet objectif était atteint, je pouvais donc flâner dans les allées du Palais du commerce… Du monde, certes, il y en avait. Et du beau monde en particulier parmi les auteurs présents. Visiblement, le succès de ce festival semble acquis, et c’est tant mieux pour ceux qui en ont le plus besoin et qui parviennent à se faire connaître grâce à ce genre de manifestations. Mais l’on constate quand même que les files d’attente pour les séances de dédicaces sont regroupées devant quelques-uns, alors même que certains attendent parfois le lecteur. Ainsi va la vie…
Revenons donc à Domas. Après nous être salués de loin samedi, j’ai eu l’occasion de le croiser le dimanche, le temps qu’il nous invite à venir assister l’après-midi même à l’adaptation sur scène, par trois comédiens, de sa trilogie (‘Litost’, ‘3minutes’ et ‘Souvenir de moments uniques’). Si vous voulez savoir plus précisément de quoi il s’agissait et comment était né ce projet, je vous laisse le soin de lire ce qu’il en a écrit sur son blog. C’est encore lui qui en parle le mieux ! En ce qui me concerne, je vais essayer de vous expliquer comment j’ai perçu cette ‘expérience’, car j’en suis ressortie à la fois emballée et extrêmement émue. Très honnêtement, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre ni ce que pourrait donner l’improvisation par Domas de dessins, à partir desquels les comédiens devaient incarner Max, Coquillage et d’autres personnages dans des scènes peu ou pas écrites. Au final, j’ai retrouvé toute la poésie et l’émotion que Domas sait si bien faire partager à ses lecteurs, dans des scènes de vie plus vraies que nature, où les larmes ne sont jamais loin du rire. Je dois bien avouer avoir eu à plusieurs reprises la gorge nouée, mais j’ai tenu bon et j’en suis assez fière ! Je ne pense pas avoir été la seule car à la fin de la représentation, le public très nombreux – la salle était comble, nous avons même dû nous asseoir par terre, mais nous étions du même coup au pied de la scène – a applaudi longtemps et s’est même levé. Ce qui renforçait encore l’émotion palpable… Cela ne m’étonnerait pas que Domas et Alex Ramirès, le jeune comédien qui l’incarne à la scène avec tant de talent, ne remettent cela ailleurs. En effet, je ne serais pas surprise qu’ils aillent se présenter (ceux qui ont assisté à l’impro comprendront…) à d’autres publics pour l’amour de la rencontre qui transporte, qui enrichit les coeurs et fait que l’on se sent si vivant. Bravo donc à tous (Domas, les comédiens, le metteur en scène et les musiciens) pour cette parenthèse dont il m’a été difficile de sortir tout de suite !
Un dernier mot pour vous dire que j’ai également, grâce à ce salon, fait la découverte d’une auteure très sympa : Marie Jaffredo et son album ‘Et si…’, dont je parlerai dans un post à part entière. Belle édition cette année encore, donc !
Shifue.
A mon tour de vous donner mes impressions sur cette sixième édition du festival de la bd de Lyon. Avant d’arriver je me demandais si la disposition des lieux serait identique à celle de l’année dernière. En effet j’avais trouvé que les files d’attentes pour les dédicaces empechaient de circuler aisément. Aucun changement, il fallait donc se faufiler devant certaines tables prises d’assaut par les fans des auteurs les plus convoités. Ceci n’est qu’un détail de ce séjour lyonnais.
Pour ma part mes objectifs étaient simples, faire dédicacer des albums de la Jouvray’s family, de Yannick Corboz et de Domas. Bds en poche (ou plutôt dans le sac à dos) j’allais à la rencontre des auteurs. C’est Domas que j’ai pu rencontrer en premier. Comme chaque rencontre avec lui, c’est juste un moment simple de sympathie et de gentillesse. Son spectacle, auquel j’ai assisté également, m’a beaucoup touché. On pouvait sentir une très grande émotion dès l’entrée en scène de Max, euh Dom, euh Dominique, euh Domas… Les scénètes s’enchainaient et le rire laissait souvent place à une vive émotion. Je dois bien avouer avoir eu les yeux humides à deux reprises. Le moins que l’on puisse dire c’est que les créations de Domas touchent énormément le trentenaire que je suis. J’ai rencontré également Yannick Corboz que j’avais découvert il y a quelques temps en lisant Celestin Gobe-la-Lune. C’est son dernier album qu’il a eu le gentillesse de me dédicacer et j’avoue que son travail m’a bluffé, notamment sur les nuances de rouge qu’il arrive à créer. En plus de son talent indéniable j’ai découvert un dessinateur vraiment sympathique ce qui ne gâche rien et donne encore plus envie de suivre ses prochaines sorties. Ma quête semblait bien engagée, il me restait quelques albums à faire dédicacer par Jérôme Jouvray, ce qu’il a fait avec toujours autant de sympathie. Il a accepté de représenter Lincoln et votre serviteur Doy, attablés et passablement éméchés, trinquant à la bière. A croire le dessin Lincoln tient moins l’alcool que moi quand même 🙂
Enfin j’ai eu la chance (oui on peut appeler ça comme ça) d’avoir une dédicace de Hub pour son célèbre Okko. L’auteur ne souhaitait faire que 12 dédicaces. L’organisation a donc procédé à une tombola pour choisir les heureux gagnants. And the winner is de number 433, my number à moi, si si. C’est vrai que 12 dédicaces c’est pas énorme mais faut reconnaitre que dans ce cas de figure Hub prend le temps et au final on se retrouve avec un dessin bien réalisé.
2011 aura donc été un bon cru, nous avons pu rencontrer des personnes sympas, voir un spectacle génial d’un auteur génial et repartir avec des dédicaces toutes plus jolies les unes que les autres.
Vivement 2012…
Doy.